Plusieurs sources rapportent que le parti peine à trouver des candidats solides et que les financements ne s’effectuent plus comme auparavant
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OTTAWA — La soirée était charmante dans le Vieux-Montréal, avec un soleil couchant et une température idéale de 25 degrés Celsius. Cependant, à l’intérieur du raffiné hôtel Place d’Armes, l’atmosphère était bien plus froide.
Accueillir seulement 87 personnes dans une salle de bal pour un des principaux événements de levée de fonds de l’été, organisé par le Premier ministre Justin Trudeau et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, n’était pas ce que le Parti libéral du Canada espérait.
« Nous aurons besoin de plus de monde dans une pièce comme celle-ci pour faire face à l’année à venir, car cela va être difficile », a déclaré Soraya Martinez Ferrada, co-présidente de la campagne nationale libérale, à l’assistance.
Une semaine plus tard, Pierre Poilievre et son parti conservateur fédéral ont reportedly levé 450 000 dollars lors d’un événement à Mont-Royal où 223 personnes étaient présentes, dans une zone traditionnellement libérale autrefois représentée par l’ancien premier ministre Pierre Trudeau.
Ces événements mettent en lumière la montée du mouvement contre les libéraux dans leur dernier bastion, le Québec, où même les sièges de ministres et du premier ministre ne semblent plus aussi sécurisés, selon les sondeurs.
Joly, qui a organisé cette levée de fonds en juillet et était jadis perçue comme une collecte de fonds prolifique au Québec, a vu son collègue québécois François-Philippe Champagne la surpasser dans cet exercice.
Des spéculations abondent au sein du Parti libéral suite à un portrait élogieux de Joly dans le New York Times, faisant état des ambitions qu’elle pourrait avoir à se positionner pour le poste de Trudeau. Sa récente interview, dans laquelle elle s’est exprimée sur sa relation avec le premier ministre et ses turbulences politiques, a alimenté ces rumeurs.
Points à retenir
La situation du Parti libéral au Canada, particulièrement au Québec, soulève des interrogations quant à sa capacité à maintenir sa prévalence. Les résultats électoraux récents et le déclin de la participation aux événements de financement mettent en lumière une dynamique en pleine évolution dans le paysage politique canadien. La lutte pour les ressources, les candidats solides et le soutien populaire semble de plus en plus difficile à gérer pour le parti. Les ambitions de figures comme Mélanie Joly ajoutent une couche de complexité à cette situation déjà tendue. Finalement, il devient crucial pour le Parti libéral de réévaluer sa stratégie et d’engager ses électeurs d’une manière qui inspire confiance et unité, afin de retrouver une place de choix sur la scène politique québécoise.
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