La présence d’un soir du Premier ministre du Québec, François Legault, à la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, début décembre, a engendré une facture de 35 000 dollars.

D’après le cabinet du Premier ministre, ce montant incluait les frais de transport — vols et voitures — ainsi que l’hébergement et d’autres dépenses pour Legault et trois délégués. Lors de son séjour à Paris, Legault a eu l’occasion de rencontrer des figures influentes, telles que le président élu des États-Unis, Donald Trump, le PDG de Tesla, Elon Musk, et le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy.

En octobre, le gouvernement a également dépensé 233 300 dollars pour envoyer Legault et Martine Biron, la ministre responsable des relations internationales et de la langue française, à Paris durant six jours pour le Sommet de la Francophonie. Ce montant englobait également les frais pour les dix délégués qui les accompagnaient.

Au cours du sommet, Legault a échangé avec des politiciens français et des chefs d’entreprise, a discuté avec des ambassadeurs de l’UNESCO sur l’accessibilité des contenus culturels francophones numériques, et a “renforcé les liens politiques et économiques du Québec avec les 92 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)”, selon son bureau.

Parallèlement, Biron a co-présidé une réunion avec le conseil d’administration de l’Office franco-québécois pour la jeunesse et a participé à des discussions pour réitérer l’engagement constant du Québec envers les projets mis en œuvre par l’OIF afin de promouvoir la langue française.

Le bureau du Premier ministre a fait savoir qu’il avait publié proactivement les coûts de voyage vendredi pour garantir la transparence.

Nicolas Gagnon, directeur du Québec pour la Fédération canadienne des contribuables, a souligné que ces dépenses élevées méritaient d’être examinées de plus près. Selon lui, débourser 35 000 dollars pour une nuitée pour trois personnes représente “évidemment beaucoup d’argent”.

“Nous ne savons pas où ils ont séjourné, ce qu’ils ont mangé, qui les accompagnait, ni quel type d’hébergement a été payé”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il y avait certainement des moyens de réduire les coûts.

Cependant, Gagnon a reconnu l’importance du “contexte géopolitique où Legault voulait vraiment rencontrer d’autres dirigeants mondiaux” comme Trump durant une période critique, et que “cela pourrait avoir un retour pour les contribuables”.

Gagnon se préoccupait davantage de l’argent dépensé pour le sommet d’octobre.

“Nous avons dépensé plus de 233 000 dollars pour une délégation de 12 personnes pendant six jours. Cela n’a pas de sens, cela aurait dû être réduit de moitié”, a-t-il affirmé.

Il s’est interrogé sur le nombre élevé de délégués lors de ce voyage et sur ce que les Québécois en retireraient à long terme.

“Nous ne savons pas exactement comment le sommet bénéficiera à la Francophonie, que ce soit au Québec ou à l’étranger”, a-t-il souligné.

“Ces déplacements sont-ils réellement toujours nécessaires ? Oui, dans certains cas, comme pour l’ouverture de Notre-Dame de Paris, il y a un contexte pour cela… mais pour les autres voyages, il serait justifié de se demander s’il n’existait pas d’autres moyens de tenir ces sommets ou d’y participer, peut-être de manière virtuelle.”

Points à retenir

La récente visite d’une nuit du Premier ministre François Legault à la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris a suscité des interrogations sur les coûts élevés engagés pour une telle occasion, s’élevant à 35 000 dollars. Bien que le gouvernement ait mis en avant la nécessité des rencontres internationales dans un contexte géopolitique sensible, il est fondamental de questionner l’efficience de ces dépenses dans le cadre d’une gestion transparente et responsable. De même, la dépense de 233 300 dollars pour le Sommet de la Francophonie interpelle sur le nombre de délégués présents et leurs retombées concrètes pour le Québec. Un débat sur le recours à des formats virtuels pourrait permettre de concilier la nécessité des échanges internationaux et la rigueur financière attendue par les contribuables.



  • Source image(s) : montreal.ctvnews.ca
  • Source : https://montreal.ctvnews.ca/quebec-premier-spent-over-268k-on-trips-to-paris-in-three-months-1.7153841

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