Dans le domaine de l’aviation, les trajets sont souvent plus transactionnels qu’aventureux. L’objectif principal est d’atteindre des destinations tout en naviguant entre les tâches sur un ordinateur portable. Toutefois, mon arrivée au Kapama Private Game Reserve a tout de l’aventure.
Ce jour-là, le ciel était gris et venteux, et je pouvais voir les pilotes luttant pour maîtriser le petit Pilatus, sans rien qui ressemble à une porte de cockpit pour me rassurer. L’approche vers la piste privée était si abrupte que l’alarme de terrain s’est déclenchée alors que le silence s’installait dans la cabine. Bien que je ne sois pas facilement nerveux, l’adrénaline a quelque peu grimpé mon rythme cardiaque pendant un bref instant.
Heureusement, nous avons atterri sain et sauf, et tout semblait (probablement) sous contrôle. Avec le recul, cette montée d’adrénaline était un prélude idéal à une aventure inoubliable au cœur de la faune africaine.
Comme son nom l’indique, Kapama est une réserve privée s’étendant dans le Limpopo, entre la vallée du Blyde et le parc national de Kruger. Ce parc s’étend sur une superficie impressionnante de 13 000 hectares, la majeure partie étant constituée de broussailles ouvertes habitées par une faune sauvage.
Dispersées à travers le parc, plusieurs lodges de luxe offrent une expérience mémorable. Ces établissements disposent de cheminées magnifiques dans les espaces communs, de séjours en terre typiquement africains et de chambres opulentes à la vue imprenable sur la nature environnante (qui ne rêverait pas d’observer une girafe depuis sa baignoire ?).
Bien que ces zones soient sécurisées, elles ne disposent pas des hautes clôtures électriques des parcs de safari commerciaux. Ici, des clôtures discrètes et des panneaux d’avertissement nous rappellent que si un animal sauvage décidait de s’aventurer, il pourrait le faire. Il est donc conseillé de rester vigilant et de ne pas trop s’éloigner des chemins battus.
Au Kapama, il ne s’agit pas d’un safari à la recherche de trophées. Le seul personnel armé que l’on croise est constitué de gardes protégeant les rhinocéros du parc ou patrouillant le périmètre à la recherche de braconniers.
Bien que je ne sois ni riche ni célèbre, ma présence en ce lieu incroyable coïncidait avec la célébration du vaisseau amiral de Ford, le Ford Everest.
Il était légitime pour Ford Australie de célébrer l’Everest. Cette année, il a surpassé le dominant Toyota Prado sur le marché des SUV spacieux et des 4×4. Septembre a été un mois record avec près de 3000 unités vendues, soit une hausse de 79 % depuis le début de l’année.
Et c’est ainsi que je me suis retrouvé au cœur de l’Afrique du Sud, logé dans une suite que je n’aurais jamais pensé pouvoir me permettre, tout en observant des impalas errant près de ma fenêtre chaque matin, le temps de lire mes courriels.
Une fois dans une réserve privée, chaque chemin devient un safari. Il y a une limitation stricte à 40 km/h, car nous savons bien que la faune n’est pas toujours prudente en matière de circulation routière. Imaginez les dégâts qu’un éléphant pourrait causer à votre véhicule, contrairement à un kangourou, beaucoup moins imposant.
Dès notre atterrissage, l’expérience a débuté. Lors du court trajet entre la piste et le lodge, nous avons été accueillis par des rencontres rapprochées avec des girafes, ces animaux se sentant un peu lésés par la classification des “Big Five”. Pourquoi un humble buffle d’eau est-il mentionné, tandis que ces majestueux animaux sont ignorés ? (Il semble que cela soit lié au danger qu’ils posent pendant la chasse, une réalité plutôt triste.)
Après notre trajet vers le lodge, il était temps de partir pour une croisière après-midi, encore remplie de rencontres animalières extraordinaires. Les briefings des conducteurs en Afrique sont très différents de ceux auxquels on pourrait s’attendre lors de lancements de voiture. On nous prévient, par exemple, “si vous avez un toit ouvrant, ne dépassez pas la tête, car cela peut être pris pour une agression par des animaux dangereux, vous mettant ainsi en danger”.
Une fois à l’intérieur de l’Everest, j’ai apprécié chaque détail de son confort. Après un bref arrêt au lodge, nous sommes retournés dans la nature pour poursuivre notre (symbolique) chasse aux “Big Five”. Nous avions à notre disposition une flotte d’Everest, dont les spécifications sont similaires à celles disponibles en Australie.
La gamme comprenait des modèles biturbo de 2,0 litres et le populaire V6 de 3,0 litres, ce dernier étant sans doute le meilleur véhicule. Toutefois, pour notre trajet sur des routes de gravier impeccables, les deux options se révélèrent largement satisfaisantes.
Durant nos aventures du premier soir, seule une courte portion de sable profond se révéla délicate à naviguer, mais grâce au mode sable, la manœuvre fut aisée. Il vous suffit d’appuyer sur un bouton pour verrouiller le différentiel arrière, détendre la traction et la stabilité, et maintenir les rapports plus longtemps pour profiter de l’élan.
Un élément essentiel était l’espace intérieur, car les occupants se précipitaient pour obtenir le meilleur angle de vue dès que le conducteur repérait une bête. Dans les parcs de gibier, il est préférable de ne pas sortir du véhicule pour des raisons évidentes. La passivité des animaux vous permet néanmoins d’admirer la diversité : girafes émergeant au-dessus des arbres, zèbres traversant les routes, impalas et pintades en tous lieux.
Cependant, repérer un lion dans la nature se révèle incroyablement difficile. Lors de notre première soirée, malgré la proximité, il a fallu plusieurs minutes à presque tous les membres du groupe pour l’apercevoir. Ces prédateurs de sommet possèdent un camouflage impressionnant.
Le deuxième jour fut une toute autre expérience : il était temps de mettre de côté notre bingo animalier et de viser les nuages.
Notre défi était de gravir le Mariepskop, culminant à près de 2000 mètres d’altitude, le point le plus élevé du canyon de Blyde River. La transition de paysage était marquante, passant de la savane classique aux allures d’une jungle tropicale, stimulée par la pluie.
Ce trajet représentait un vrai test pour l’Everest, mais ne s’est pas avéré trop difficile. La traversée d’une rivière nécessita de verrouiller le différentiel, de passer en mode basse et d’être modérément compétent en conduite 4×4. Les modes adaptés à la boue rendaient la traction et la stabilité plus permissives, favorisant l’élan. Néanmoins, tout semblait un peu trop facile, rappelant que la conduite moderne peut ôter une part de l’authenticité de l’expérience.
Au summit de Mariepskop, nous espérions des vues grandioses, mais un épais brouillard nous accueillit. Cela aurait dû être une déception, mais c’était finalement fascinant. Avez-vous déjà ouvert vos fenêtres pour voir des nuages épais flotter autour de votre voiture ?
C’était censé être la journée sans faune, mais encore une fois, c’est l’Afrique. Lors d’un arrêt pour une prise de vue sur le chemin du retour, nous avons croisé des babouins. Deux groupes semblaient en désaccord, mais nous ne nous sommes pas approchés suffisamment pour en identifier la cause.
Notre dernière exploration au Kapama fut l’affaire d’experts, à bord de véhicules décapotables conçus spécifiquement pour le safari.
Cela a clôturé magnifiquement cette aventure parfaite. Des éléphants se régalant de feuillage sur les rives, des buffles d’eau se déplaçant lentement le long des berges, le plus grand crocodile que l’on puisse imaginer, des girafes à perte de vue, et même une longue recherche d’un rhinocéros blanc, qui, bien que sans résultat, fut exaltante.
En fin de compte, peut-être que Ford s’est trompé de priorité pour cet événement. Le véhicule aurait dû être la vedette du spectacle. Mais il est difficile de rivaliser avec certains des plus beaux panoramas et animaux que la planète ait à offrir. Néanmoins, je garderai en mémoire cette expérience unique à chaque fois que je croiserai un Everest.
Points à retenir
Le séjour au Kapama Private Game Reserve souligne l’importance de la conservation et du respect de la faune. Le contraste entre le luxe des lodges et l’authenticité de l’expérience offre un aperçu de la manière dont le tourisme peut être une force bénéfique pour la protection de l’environnement. Il est également révélateur de la manière dont des marques comme Ford peuvent contribuer à des expériences mémorables, reliant ainsi le plaisir de la conduite à la beauté sauvage d’un pays. Une telle aventure pourrait inciter d’autres entreprises à envisager des initiatives similaires, favorisant ainsi un tourisme responsable qui met en valeur la nature tout en soutenant des pratiques durables.
- Source image(s) : torquecafe.com
- Source : https://torquecafe.com/move-over-prado-on-safari-in-the-ford-everest/