Femme dont le projet de voyage sabbatique a été interrompu par la pandémie retrouve un nouveau souffle sur un élevage de bovins isolé

Lorsque ses projets de gap year à l’étranger sont tombés à l’eau en raison de la pandémie en 2021, Jaz Stewart s’est retrouvée à traverser l’Australie, dirigeant une cuisine dans une station d’élevage.

Âgée de 19 ans, son expérience culinaire était des plus limitées, tout comme sa familiarité avec le bétail, mais sur un coup de tête, elle a accepté le poste de cuisinière à la station.

“Mon père plaisantait en disant que je ne savais même pas faire griller du pain, ce qui n’était probablement pas loin de la vérité”, a indiqué Mlle Stewart.

Néanmoins, elle a chargé sa voiture et parcouru 4 500 kilomètres depuis la maison familiale à Moree, dans le New South Wales, jusqu’à Halls Creek, dans la région isolée de l’Est Kimberley en Australie-Occidentale.

Apprendre à être cuisinière de station

C’est à Flora Valley Station qu’elle a atterri, dans une petite cuisine pratique, où on lui a suggéré de préparer un ragoût pour nourrir une équipe de 15 travailleurs affamés.

“Quoi qu’il en soit, je l’ai fait. Je ne sais pas si je le mangerais à nouveau, mais on l’a mangé.”

Mlle Stewart a découvert un nouvel univers, un monde où elle devait non seulement apprendre à cuisiner, mais aussi à être boucher.

“Certains jours, il y avait une carcasse entière pendue dans la chambre froide que je devais découper,” a-t-elle précisé.

En tant que personne qui n’avait jamais considéré le bétail en dehors du contexte d’un supermarché, elle était submergée par la tâche.

La vie dans une station isolée

Avec le temps, Mlle Stewart a commencé à trouver ses repères et à s’attacher à la routine de la vie à la station, commençant la journée à 5h du matin et terminant son service après le dîner.

À mesure qu’elle maîtrisait la cuisine, elle a commencé à passer plus de temps dans les parcs de bétail.

“Gary, le responsable, était très compréhensif au début et il m’a dit : ‘Si tu restes dans cette cuisine tous les jours, tu vas devenir folle’, alors il m’emmenait aux parcs,” a-t-elle déclaré.

“C’est là que j’ai beaucoup appris sur la manipulation du bétail.”

Mais c’est lors d’un campdraft local à Halls Creek qu’elle a réellement découvert sa passion.

Ce sport, populaire dans les communautés rurales à travers l’Australie, met en scène des hommes et des femmes à cheval poursuivant du bétail sur un parcours noté.

“[Mes responsables] sont rentrés d’une réunion annuelle de l’association locale de campdraft et de rodéo et m’ont dit qu’ils m’avaient inscrite comme assistante secrétaire,” a rapporté Mlle Stewart.

Elle a rapidement compris et apprécié le fait d’être en coulisses pour gérer cet événement social important dans cette région reculée.

“J’ai adoré ça. Cela m’a poussée à revenir année après année,” a-t-elle déclaré.

Une opportunité se présente

Ce qui avait débuté comme un projet de travail à Flora Valley Station pour une saison sèche est rapidement devenu quatre années.

Alors qu’elle commençait enfin à envisager son retour dans le New South Wales, Mlle Stewart a vu une possibilité d’évolution au sein de l’entreprise propriétaire de Flora Valley Station.

“Je viens de prendre le rôle de manager adjoint à Pigeon Hole Station dans le Territoire du Nord,” a-t-elle annoncé.

“C’est un grand pas de passer de cuisinière de station à soutien de manager, mais je suis excitée.

“Je suis venue ici et j’ai donné tout ce que j’avais, en profitant de chaque moment.”

Son conseil à quiconque envisageant un travail dans le nord isolé de l’Australie est simplement cela : “Ayez confiance en vous pour dire : ‘Oui, je le ferai’.”