Partir à l’aventure sur les sept mers est déjà un périple en soi, mais gérer des conflits via un système de combat tour par tour dans un CRPG est une surprise que je n’aurais pas imaginée pour un pirate. Flint : Treasure of Oblivion est une nouvelle aventure qui m’a plongé dans la peau de James Flint, le personnage principal, et a offert de nombreux rebondissements tout au long de mon parcours. Son esthétique inspirée des bandes dessinées est un atout majeur, et son gameplay, à la fois complexe et accessible, en fait un excellent choix pour aussi bien les débutants que les experts.
Yo Ho Ho et une bouteille de rhum (Cela nécessite deux points d’action)
L’idée d’un CRPG sur le thème des pirates ne m’était jamais venue à l’esprit. Après avoir goûté à l’univers des CRPG avec Baldur’s Gate 3, m’aventurer dans Flint : Treasure of Oblivion semblait intimidant. Bien que BG3 soit un jeu exceptionnel, il représente également un parcours difficile pour ceux qui découvrent le genre. Je considère Flint : Treasure of Oblivion comme une excellente porte d’entrée, offrant toutes les fonctionnalités de ses contemporains tout en étant légèrement moins sévère.
Avec des panneaux qui s’animent lors des cinématiques et une esthétique semi-cell shading délicieuse, Flint est un vrai régal. Chaque zone que j’explorais me poussait à scruter chaque recoin de ces niveaux finement détaillés. Sans l’aide d’une mini-carte, je devais m’aventurer et découvrir chaque aspect de l’environnement.
La navigation s’est révélée délicate au début. En effet, je ne pouvais pas discuter avec les personnages non joueurs (PNJ) une seconde fois après une première interaction. Cela impliquait que si je laissais le jeu de côté un moment avant de revenir, je risquais d’oublier mes objectifs. Je recommande de garder un point de sauvegarde à un endroit où vous savez exactement quoi faire si vous prévoyez de faire une pause.
Apprendre à gérer mes points d’action tout en faisant évoluer mes personnages a rendu Flint : Treasure of Oblivion captivant. Bien que certains aspects méritent d’être peaufinés, le cœur du jeu est prometteur.
Des batailles épiques dans Flint : Treasure of Oblivion
Un plan minutieux avant d’engager un ennemi est crucial dans tout CRPG. Étant donné que ma seule référence en la matière était Baldur’s Gate, j’ai été ravi de découvrir l’excitation des combats dans ce nouvel opus. Il m’est apparu essentiel de prendre mon temps pour élaborer des stratégies avant de me lancer dans l’affrontement.
L’environnement peut influencer une attaque, et j’ai apprécié avoir le premier tour. Cela m’a permis de planifier mes actions, réfléchir et agir. Je recommande vivement de consulter la section “Règles” avant d’entrer dans un combat, car cela aide à démystifier l’interface un peu chargée. Avec le temps, tout a commencé à s’éclaircir et j’ai trouvé mes marques dans le système de combat.
Bien que le système de dés aléatoires puisse être à la fois utile et un obstacle, une planification soigneuse peut mener à de bien meilleurs résultats. J’ai découvert que je pouvais équiper mes personnages de plusieurs armes, au cas où l’une d’elles viendrait à se briser pendant le combat. Une fois cette astuce assimilée, la gestion des combats est devenue beaucoup plus abordable.
Certains affrontements étaient véritablement massifs, avec près de 20 personnages à contrôler lors d’un tour. C’était intimidant, mais voir mes alliés se ruer sur l’ennemi avec une précision chirurgicale était extrêmement gratifiant. Étonnamment, même avec mon expérience limitée en CRPG, les mécaniques restaient compréhensibles.
Des personnages uniques et des portraits magnifiques
Un des aspects les plus surprenants de Flint : Treasure of Oblivion a été la qualité de l’art visuel. J’appréciais déjà le style graphique, mais les portraits en jeu sont saisissants et confèrent à chaque personnage une identité propre. La perte d’un personnage lors d’un combat a ainsi un impact réel. En effet, si un personnage est perdu durant un affrontement et ne revient pas à la vie avant la fin, il est irrémédiablement perdu.
J’ai expérimenté cela à mes dépens. Lors d’une bataille sur une barge contre les Anglais, j’ai perdu l’un de mes meilleurs épéistes. À tort, je pensais qu’après le combat, il serait réanimé. Malheureusement, j’avais tort, et elle était perdue à jamais. Bien que je puisse toujours revenir en arrière avec une sauvegarde, je tenais à vivre l’expérience authentique.
Tous les éléments du jeu se marient parfaitement avec une œuvre d’art qui évoque l’époque. Même une simple bandelette, par exemple, possède un design magnifique. C’est véritablement impressionnant et a été une belle surprise lors de l’exploration des menus.
Bien qu’il n’y ait pas d’options romantiques dans Flint : Treasure of Oblivion, je n’ai pu m’empêcher d’admirer ces portraits. Ils sont si réussis qu’ils mériteraient d’être encadrés au-dessus de mon bureau. Les cinématiques inspirées des comic books n’en sont pas moins magnifiques.
Préparez-vous à un peu de confusion au début dans Flint : Treasure of Oblivion
Parfois, la navigation peut être un peu complexe dans Flint : Treasure of Oblivion. Après être entré dans une nouvelle zone, par exemple un navire, l’objectif est simplement “réclamer ses quartiers”. Mais qui est ce lui? Les indices de navigation, surtout en l’absence de carte ou de mini-carte, pourraient être améliorés pour éviter toute confusion. Cela vaut également pour les combats, notamment durant les premières portions du jeu.
En passant du clavier à la manette, je me suis rapidement acclimaté à ce dernier et ai davantage apprécié le système de combat ainsi. Bien que de nombreuses options soient disponibles, il arrive que cela semble peu intuitif. Pour changer de personnage, par exemple, il faut appuyer sur le bouton B/Cercle ou utiliser le bouton RB/R1 pour sélectionner quel personnage contrôler. Ce n’est pas si compliqué, vu sous cet angle.
Cependant, pour attaquer, il faut soit pousser/enfoncer l’ennemi, soit l’attaquer avec une arme. Une attention insuffisante peut me faire confondre l’indication d’attaque à l’arme avec celle d’une autre action. Je devais appuyer sur le bouton X/Carré avant d’engager l’ennemi pour m’assurer de le toucher. Les indices contextuels, comme la couleur de la zone d’attaque, ont cependant facilité ma compréhension dans les batailles futures.
Préparez-vous à apprendre beaucoup pour tirer le meilleur parti de Flint : Treasure of Oblivion. Une fois passée la confusion initiale dans le contrôle de mes personnages en bataille, j’ai été captivé par le système de combat. Il en a été de même pour l’exploration. Une fois que j’ai pris la mesure du terrain, rien ne pouvait arrêter Flint dans cette aventure.
Une approche originale du CRPG
Étant donné mon manque d’expérience avec les CRPG, Flint : Treasure of Oblivion m’a agréablement surpris. Il m’a véritablement captivé dès le début, grâce à une narration riche et des combats palpitants. Flint lui-même peut sembler un peu brut de décoffrage, comme certains aspects de cette aventure, mais il révèle un potentiel indéniable. Les amateurs du genre y trouveront une raison de se replonger dans leur univers préféré, tandis que ceux qui sont novices profiteront d’une première expérience des plus engageantes.
Sa narration intrigante aborde des territoires inexplorés. Bien que je sois un peu déçu de ne pas avoir pu piloter le navire, cela n’enlève rien à Flint : Treasure of Oblivion, qui constitue une belle addition à un genre déjà fascinant. Si vous recherchez un nouveau jeu de pirates divertissant après une année d’entrées décevantes, n’hésitez pas à découvrir celui-ci.
Verdict : Recommandé
Flint : Treasure of Oblivion sera disponible le 17 décembre 2024 sur Xbox Series X|S, PlayStation 5 et PC. Une clé a été fournie par l’éditeur pour la rédaction de cet article. Évalué sur PC.
Points à retenir
Dans Flint : Treasure of Oblivion, l’aventure en mer se conjugue avec la stratégie classique du CRPG, rendant le jeu accessible aux néophytes tout en offrant des défis pour les habitués. Son esthétique inspirée des bandes dessinées donne une personnalité unique à chaque personnage, rendant leur perte au combat d’autant plus marquante. La gestion des combats, même si elle demande un temps d’adaptation, devient rapidement intuitive. Ce titre apparaît comme une belle introduction au genre, séduisant à la fois les passionnés et les nouveaux venus. Dans un monde où les jeux de pirates ne brillent pas souvent par leur qualité, Flint offre une expérience pétillante et intrigante, qui mérite d’être explorée.
- Source image(s) : www.vice.com
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