Oser la paresse : redéfinir les plaisirs du ski

Il est indéniable que mon groupe d’amis skieurs et moi-même sommes des hédonistes. Nous recherchons avant tout le plaisir d’une saison de ski de 100 jours, avec de la neige froide qui éclabousse nos visages alors que nous exécutons des virages dans une poudreuse profonde. Nos soirées se prolongent autour de danses endiablées, de fondues et de bières bien fraîches sur une terrasse baignée de soleil. Nous minimisons les inconforts en investissant des sommes considérables dans des vêtements techniques hors de prix et passons des heures dans des magasins de ski à perfectionner nos coques en plastique qui accueillent nos pieds.

Malgré cette dévotion miliaire au ski, j’ai récemment décidé de faire un compromis. Afin de préserver ma santé mentale tout en poursuivant la neige tout au long de l’année, j’ai décidé de ne plus me lever à l’aube lors des jours de poudreuse pour traquer des virages infinis avec les lève-tôt.

Je sais, je sais. C’est sacré pour les skieurs, ce rituel matinal. Se lever tôt, préparer un café ou acheter un burrito à la café locale, enfiler ses chaussures bien avant que le télésiège n’ouvre, et attraper la première remontée pour une descente vierge. Pour beaucoup de passionnés de ski, cette expérience est universelle. Mais je suis passé à autre chose. Mon ancien rituel matinal vous donnera un aperçu des raisons qui me poussent à ce changement.

Cela commençait ainsi : je me réveillais, la tête embrumée (je n’ai jamais été une personne du matin), à 6h00. Je montais à l’étage et réalisais que la température de mon salon avait chuté à 8 degrés Celsius. Après un effort de déneigement et de chargement de la voiture, je prenais la route. En frottant une petite partie de mon pare-brise embué, je faisais face à un écran de circulation. Un conducteur peu avisé pensait que la transmission intégrale était équivalente à des pneus d’hiver, et cela a bloqué la circulation de manière décourageante.

Une fois arrivé à la station, enfilé mes skis et intégré la file d’attente, j’apercevais une seule chose : des traces de ski sur chaque parcelle de terrain choisie. Ce n’est tout simplement pas une expérience dont je veux faire partie. Résultat : j’en ai terminé avec les réveils matinaux pour les jours de neige parfaite.

Si vous lisez ces lignes, vous songez probablement, “Cet individu apprécie-t-il vraiment le ski ?” Oui, je tiens à préciser que j’aime profondément le ski. Je vis, respire et rêve de skis. J’ai construit ma vie autour de cette passion, à tel point que j’habite à 20 minutes de la station, un luxe qui a mis mon compte en banque à mal. En fait, je suis tellement obsédé par ce sport que je ne me soucie guère des conditions de neige. Une neige traffiquée me procure tout autant de plaisir qu’une poudreuse fraîche. Je suis aussi heureux d’arriver à midi lors d’un jour de neige, juste au moment où ceux qui se lèvent tôt commencent à quitter leurs places préférées.

Je passerai l’après-midi à sauter sur des bosses, à rechercher des zones avec de la neige que le vent a remaniée. Je redescendrai la remontée que la foule a abandonnée, persuadée que tout a été skié, et je riais en dénichant des poches de poudre et en remontant sur un télésiège vide.

Également passionné de ski en dehors des pistes, je vis dans une région qui s’étend sur plus de 320 kilomètres et peuplée de moins de 15 000 inhabitants. Pas d’inquiétude donc, je fais toujours de la poudreuse. Pour moi, le ski en station n’est plus le bon cadre pour cela. C’est un moment de convivialité entre amis, sans souci des files matinales, des accidents de voiture, des embouteillages ou de la panique liée à la neige.

Ce week-end, la neige va tomber à nouveau, et vous pouvez me trouver à la remontée n°22 de Mammoth Mountain, la meilleure du monde, entre 14h et 16h. Parce que je suis un hédoniste, et je serai sûrement le plus heureux sur la montagne.


Points à retenir

Cet article aborde avec humour la passion du ski et la manière dont il est possible de redéfinir les pratiques associées. Le protagoniste fait le choix de privilégier le plaisir sans la contrainte des horaires, montrant qu’il est possible de profiter des sports d’hiver sans se soumettre à la pression des lever tôt. Son expérience souligne l’importance d’exploiter la liberté de choisir ses moments de pratique pour mieux apprécier son activité favorite. Une belle réflexion pour tous les passionnés du ski, qui pourraient trouver dans cette approche un ventre de nouveaux plaisirs, loin du stress excessif lié à la compétition pour la meilleure neige.



  • Source image(s) : www.outsideonline.com
  • Source : https://www.outsideonline.com/outdoor-adventure/snow-sports/ski-powder-overrated/

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