Une aventure point&click horrifique et frustrante

– Annonce –

Softie est un jeu d’aventure d’horreur en Point-and-Click développé et publié par Kristina Springer.

Une approche de l’horreur à travers un univers enfantin pourrait sembler innovante, mais c’est l’un des concepts les plus épuisants et prévisibles de ces derniers temps. Le produit présenté ici donne l’impression d’avoir été élaboré rapidement, comme s’il avait été terminé juste avant un entraînement de football.

Une promenade sans but

Dans Softie, le joueur incarne un petit ours en peluche qui se déplace dans une maison et converse avec des jouets animés. Bien qu’il y ait des énigmes à résoudre, il s’agit principalement de trouver des objets à placer dans d’autres objets. Cela devient rapidement monotone, surtout lorsque l’on considère la lenteur de ses déplacements.

Certains passages impliquent une poursuite par une tête robotique volante qui, au contact, fait exploser Softie. Cela aurait pu offrir une variation bienvenue par rapport aux autres éléments du jeu, mais c’est plutôt mal conçu.

Le jeu ne se contrôle qu’à la souris, et chaque clic a une chance sur trois de donner une réponse. Lorsque vous essayez de courir en cliquant frénétiquement sur les bords de l’écran tout en dégageant des obstacles, cela devient vite compliqué. Les actions ne réagissent pas toujours comme prévu, et le temps d’attente peut rapidement mener à la frustration. L’expérience devient alors répétitive et laborieuse, plutôt qu’un défi engageant, laissant l’impression d’un exercice ennuyeux et chronophage.

Une histoire sans réellement d’intérêt.

Sans trop entrer dans les détails, l’intrigue est aussi banale qu’on pourrait le penser. Softie se réveille dans le grenier de sa maison, aux côtés d’autres jouets et d’une photo de son propriétaire. C’est à partir de là que commence une quête pour retrouver ce dernier.

En parcourant les lieux, on découvre que des événements plus sinistres se trament. Des objets ensanglantés dans la cuisine, une femme apparemment droguée dans le salon… et une vidéo à la télévision montrant une petite fille en larmes recevant des cadeaux.

L’atmosphère et l’animation sont remarquablement bien réalisées. Le style artistique parvient à plonger le joueur dans l’univers du garnement en peluche. Chaque détail est soigneusement pensé, créant un environnement sombre et intrigant qui invite à l’exploration. Cependant, à mesure que l’histoire progresse, les défauts deviennent de plus en plus apparents, rendant toute chance de plaisir quasi impossible. Le rythme devient insupportable, le récit se répète, et le style visuel captivant se transforme peu à peu en source de distraction face à une jouabilité peu inspirée. La profondeur de l’aventure met à jour les fissures qui érodent l’expérience globale, aboutissant à une frustration croissante. Beaucoup de potentiel se perd alors que le jeu se décrédibilise.

Un chèque sans provision

Softie est un mélange confus et oubliable. Il s’agit d’une idée à moitié élaborée et mal exécutée, camouflée sous un vernis “charmant” qui finit par peser sur l’expérience. Le graphisme pourrait être attrayant, mais cela ne pallie pas la lenteur insupportable, les contrôles déplorables et l’histoire sans inspiration.

Le gameplay ne se résume qu’à un exercice de frustration, avec des énigmes fastidieuses et une mécanique de poursuite maladroite qui ne fait que faire perdre votre temps. L’ensemble laisse l’impression d’un produit monté à la va-vite, sans soin ni véritable effort. Si vous recherchez une expérience divertissante, Softie ne répondra pas à vos attentes.